Episode 6

La nuit est tombée et une masse noire s’approche doucement sur le fleuve. Des lanternes et une musique enjouée atténuent sa silhouette imposante. Pendant que le groupe s’échine à monter un plan d’abordage, Suzie emprunte une barque au village sur pilotis et rattrape un Houbel trempé qui s’était jeté à l’eau. L’embarcation aborde le bateau à aubes et un grappin est lancé.

Suzie et Betty grimpent sans difficultés, les autres galèrent avec la corde.

Suzie chope une lavandière et joue la fille pompette pour se faire conduire à la fête, là elle va se refaire une beauté dans une salle de bains à elle seule plus coûteuse que la maison de ses parents à Tallahassee, puis se mêle à la foule, développe son entregent, rencontre un colonel se fait mousser. Elle en profite pour se faire conduire à la cabine de Meyer, qui se trouve tout en haut. En passant, elle se rend compte que les étages sont gardés par des soldats. On ne badine pas avec la sécurité par ici !

Betty, de son côté, se mêle à la foule d’une autre façon, collant les gens de près sans trop s’attarder. Elle finit par « obtenir » 3 invitations.

A l’arrière du bateau, Houbel se fait remarquer par deux marins tandis qu’il aide ses camarades à grimper, il les intimide, continue de pester. Les marins reviennent en bande plus conséquente, le fermier déterré les intimide à nouveau, sa face de rat crevé fait des merveilles, les marins le laissent définitivement tranquille, les autres montent enfin.

Suzie rencontre le capitaine Thompson et subit un choc. Le capitaine n’est autre que Serres-de-nuit, aussi étonné qu’elle de la rencontre. Il oppose une fin de recevoir à la demande de rencontrer le professeur Meyer, malgré l’insistance du colonel.

Betty décide de chercher la bombe entrevue en songe par Cours-avec-les-loups dans la cale, elle croise le chaman, ils fouillent ensemble.

Everett fait des trucs dans son coin en aparté (nous ne saurons jamais quoi mais nous verrons par la suite qu’il obtient quelques résultats)

Houbel apprend le numéro de cabine de Meyer par un mousse, décide de monter en fantôme pour contourner la sécurité, s’installe dans sa cabine, sirote son whisky, s’essuie les pieds sur son tabouret, bref du Houbel tout craché.

Suzie est choquée, elle fait mine de redescendre, mais reste pour espionner Serres-de-nuit, il semble inquiet, la danseuse fait alors appel à Harriet et plonge dans une transe où elle regarde par les yeux de l’indien, le voit fouiller dans son coffre. Serres-de-nuit utilise ensuite sa magie pour partir dans l’autre monde chercher une âme, il débusque Houbel dans la cabine, apparaît devant lui, le défonce sur 5 générations de parois en bois. L’expérience traumatise Suzie (pas ce qui arrive à Houbel, entendons-nous).

Court-avec-les-loups et Betty trouvent une bombe attachée au navire, et les deux énergumènes qui l’ont posée, déguisés en personnels du bateau. L’indien reconnaît les personnes qu’il a vues dans son rêve.

Houbel finit dans la flotte et revient à la charge dans la cale où il se fait surprendre par deux sbires de Serres-de-nuit qui a pris les devants et envoyé la cavalerie. Fusillade dans la cale du bateau, Houbel fuit en fantôme mais se fait griller par un éclair, traverse une ultime paroi et finit de se carboniser devant Court, Betty et les deux terroristes. En passant, la bombe est censée exploser dans moins de 30 minutes.

Everett retrouve Suzie, hagarde dans la salle de bal et perdant ses beaux cheveux noirs par poignées. Il la ramène dans une cabine dont on ne sait comment il l’a obtenue, puis part à la recherche des autres.

Suzie se sent entourée par plusieurs fantômes de morts du Mississipi. L’un d’eux, Johnny a l’idée de lui montrer une cabine dont le passager dingo semble lui vouer une sorte de culte. Suzie a connu des soirées meilleures que celle-là…

Houbel se réveille chez lui, avec sa femme et ses onze chiards, en train de revivre la journée où il est mort entre les lames d’une moissonneuse-batteuse expérimentale de son cru. Il la revit un bon million de fois, jusqu’à ce que Lucien Bowman se pointe et vienne lui mettre un peu la pression. Le contrat n’avance pas assez vite à son goût, et la petite Suzie est chelou. Lucien veut des résultats now ! Après un énième déchiquetage, il renvoie Houbel chez les vivants, euh… bon, vous m’avez comprise.

Regroupement dans la cabine d’Everett. Les infos s’échangent (enfin, sauf de la part d’Everett qui continue de cacher ce qu’il a fait, comme quoi la clope est toujours un bon prétexte). Betty est partisane d’aller buter Serres-de-nuit illico, Everett préfère attendre le matin, car un mystérieux contact pourrait lui dire où se trouve le professeur Meyer.

Pendant ce temps, la machine à communication transdimensionnelle du prof Leighton se remet en route et Suzie croit entendre la voix de Dorothy. Elle quitte la cabine où ses camarades s’échauffent, pour mieux entendre la conversation, avance, avance, et finit par se retrouver dans un canyon surnaturel dans des ténèbres non moins surnaturelles. Clairement elle n’est plus dans le navire. Elle trouve une porte au milieu de nulle part, une belle porte avec une belle poignée en or et des voix derrière. Son âme est là (!) avec Sad coyote (!) et une fille nommée Mary Everett (!). Tous sont étonnés de la voir en double. Suzie passe un pacte avec Sad coyote qui semble être en désaccord avec Serres-de-nuit : si elle le ramène dans le monde des vivants, il l’aide à tuer Serres-de-nuit et à retrouver son âme. Mary n’a pas de pacte à passer. C’est une fille, elle a l’air sympa, on peut la prendre dans les bagages. Suzie abandonne à nouveau et encore à regret son âme, lui promettant de la retrouver bientôt. Le petit groupe reprend le chemin à l’envers, les parois du canyon noir se resserrent, Mary hésite, Suzie se retrouve projetée dans la cale du navire ! Sad coyote est avec elle, mais Mary n’est pas là.

Suzie demande à l’indien de se cacher en l’attendant, puis retrouve le groupe qui semble s’être rendu aux arguments de John. Elle leur annonce ce qu’elle a vu. Everett menace de la tuer, fou de rage de savoir sa sœur en Enfer, puis se ressaisit. On décide d’attendre le matin.

Pendant ce temps-là, ayant décidé de trahir ses compagnons, Court-avec-les-loups monte voir Serres-de-nuit sous forme d’un animal à plumes. Il surprend une conversation avec le général Munroe, conversation cryptique s’il en est, qui semble impliquer le groupe. Vole-avec-les-faucons attend le départ du Général avant de taper à la porte de la cabine. Il déballe tout, et Serres-de-nuit lui conseille de se tenir éloigné de cette bande de malades (on ne peut pas dire que c’est un mauvais conseil en soi), et qu’à l’heure actuelle ils sont doute déjà morts de toute façon, ce qui techniquement est déjà le cas pour 60% de l’effectif.

Suzie repart annoncer la nouvelle à Sad Coyote, qu’elle retrouve la tête explosée par une balle. Elle ne le sait pas, mais c’est le fait de Betty qui, comme d’habitude, a agi sans réfléchir aux avantages de la situation.

Lasse comme jamais, Suzie erre dans la cale comme une (sans) âme en peine.

Court-avec-les-loups repart annoncer sa trahison au groupe, et tous se rendent compte que Serres-de-nuit a mis ses menaces à exécution : un assaut est tenté sur la cabine, à renforts d’objets étranges qui peuvent brûler les morts. Il y a des balles aussi, et le groupe arrive à fuir avec peine et quelques tours de passe-passe.

Dans la cale, Suzie croit voir… Dorothy, et Norris, le Texas ranger croisé lors que sa quête de Serres-de-nuit il y a très, très, trèèèès longtemps. Elle refuse de se montrer la mine aussi déconfite à sa belle (oui, Dotty et Suzie ont partagé beaucoup de choses il y a un certain temps, y compris des fluides corporels), mais Norris à l’oeil aguerri la repère. Il lui annonce que c’est lui qui a posé la bombe. Dotty travaille avec lui à présent, ils sont ici pour faire sauter le bateau et une bonne tripotée d’officiels de l’Union. Il y a des documents très sensibles dans la cabine du capitaine, mais ils n’ont plus le temps. Une première bombe a refusé d’exploser (nous savons à présent ce qu’a foutu Everett durant sa pause clope), et il reste maintenant très peu de temps avant que la seconde ne fasse effet.

Suzie a le code du coffre, depuis qu’elle a vu par les yeux de Serres-de-nuit, et les trois acolytes décident de monter récupérer les documents.

Climax au dernier étage du bateau, Betty tente de crocheter le coffre, Suzie l’ouvre avec le code, des soldats attaquent, Court-avec-les-loups et Dotty les couvrent, l’une avec des balles et l’autre avec des branches, le bateau explose enfin, des plantes poussent dans le bateau, Everett tente d’abattre Serres-de-nuit comme au ball-trapp mais l’indien arrive à s’enfuir sous la forme d’un oiseau. Le bateau est presque sur le flanc, une roue à l’air libre, Betty et Houbel chopent le général Munroe qui fuit avec ses soldats et la sacoche de Serres-de-nuit (comment il est arrivé en sa possession… vous ne me croiriez pas de toute façon). Betty saute sur la barque, tue le général, se fait braquer par ses six soldats, mais est sauvée in extremis par Nage-avec-les-alligators qui coupe la barque en deux de ses crocs acérés et jaunâtres.

Le bateau repose à présent au fond du Mississipi. La sacoche de Serres-de-nuit contient une correspondance épistolaire entre les deux hommes. Des informations sur le professeur Meyer sont trouvées.

La piste mène à Sand Creek.

Sans rien demander en retour, Suzie a confié les documents trouvés dans le coffre-fort à Norris, les adieux sont déchirants avec Dotty, qui s’en va avec le Texas ranger sans même de longues explications ou une simple accolade.

Soirée de merde…

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