« Entre l’odeur du souffre et celle du sapin »
NdMJ : Pour le pire ou le pire, nous avons eu l’honneur d’accueillir à notre table Aniur, le président de notre association, pour interpréter le rôle de Jonathan Reeves..
Last Chance Valley est en ébullition. Au milieu du chaos et des difficultés que connait la ville, malgré les tractations dues aux prochaines élections et les tensions grandissantes en les Mc Coys et les Baxter, un instant de joie et de paix luit dans l’âme des habitants en ce matin d’avril 1882.
En effet aujourd’hui, David Everson épouse Mary Everett, liant ainsi deux riches familles de commerçants autrefois rivales.
A l’entrée du saloon de Capell, Reeves regarde le défilé de citoyens se rendant à l’église. Peut-être se pensent-ils élégants tous ces rustres qui effectuent leur procession dominicale. Reeves, lui, est venu de New-York avec sa fille Theresa, toujours mutique depuis les chocs traumatiques qu’elle a subis (voir saison une épisode 3, 4 et 5). Et ce n’est pas pour la beauté des paysages qu’il est là. Quand son demi-frère, David Solenberg, maire de la ville, lui a parlé il y a quelques mois du concours Solenberg, Reeves a été ravi de voir son cadet devenir un homme et se jeter dans le monde des affaires.
Mais son dernier télégramme, ajouté aux baisses des bénéfices que les investissements faits en ville rapportent à Reeves, ont décidé ce dernier à faire le voyage. Selon son frère, la situation est grave, catastrophique, désespérée.
Reeves, souillant ses chaussures hors de prix dans les ruelles boueuses de Last Chance Valley, se met en quête de son frère afin d’obtenir des explications. Il retrouve sa trace dans le camp gitan, en bordure de la commune, dans la roulotte d’Agnès, la vieille voyante. Celle-ci, installée derrière sa table à côté d’un drôle de chinois, lui indique un espace dissimulé derrière un rideau au fond de sa roulotte.
C’est là, dans cet espace étriqué, que Reeves retrouve son frère amaigri, larmoyant et déconfit. Ne pouvant cacher son dégoût, Reeves le frappe au visage une première fois. Solenberg reprend alors ses esprits et serre son frère dans ses bras, lui révélant ce qui le tournante depuis l’arrivée des réfugiés de Robert’s Hill. Pour son concours, Solenberg a dû offrir des garanties aux deux compagnies. Ainsi, il a utilisé une vieille loi Texas qui autorise le maire à effectuer des saisies dans le but de satisfaire l’intérêt général, notamment ces derniers temps, dans le cadre de la construction du chemin de fer…
Il a donc, à l’insu de tous, hypothéqué l’intégralité de la ville pour garantir le respect du contrat et les intérêts des deux compagnies en cas de problème. Malheureusement, l’ensemble des documents se trouvaient dans sa maison secondaire à Robert’s hill au moment de l’attaque d’El Gato Negro et le sénateur du Texas vient justement dans trois jours pour ratifier les contrats. En l’absence des documents, le contrat sera déclaré nul, le concours annulé et la ville appartiendra de facto aux deux compagnies qui n’auront plus qu’à se la partager…
Reeves frappe une nouvelle fois son frère au visage.
Pendant ce temps, la cérémonie de mariage bât son plein. Ugo arrive avec un boeuf de belle taille sur lequel il a noué un ruban et l’offre à la mère de la mariée. Blake contrôle les entrées. Depuis l’évasion spectaculaire des trois Mc Coys qui a coûté la vie à l’honorable juge Baxter, les deux familles sont à couteaux tirés. Betty rencontre son patron conspirateur, Walt, qui lui demande si elle a eu des informations complémentaires sur le CS marshal Steed. Betty, qui l’a justement vu en pleine discussion avec Arno Becker, adjoint du shérif et raclure notoire, continue d’enquêter. Everett, lui, serre des mains et embrasse les invités, cette cérémonie étant primordiale pour sa famille et pour ses intérêts, il s’assure de son bon déroulement avec sérieux.
Une fois la cérémonie religieuse terminée, les paroissiens sortent dans le calme pour retourner à leurs occupations. La fête aura lieu dans la soirée et c’est maintenant le temps des tracasseries administratives qui ne concernent que les doyens des deux familles. Ainsi, nos aventuriers retournent sur la piste de ce chinois qu’ils ont vu chez Templeton la nuit où ils se sont infiltrés dans l’usine du riche entrepreneur.
Leur enquête les mène chez Agnès au camp gitan. Dans la roulotte, Lu Chi Raw refuse d’abord de parler. Mais la voyante, scrutant son avenir, l’invite tout de même à répondre aux questions. Il explique alors que Templeton l’a embauché pour lui trouver un chaman de qualité et ce, dans un but inconnu de lui. Il ajoute que la Baillou Vermillon, ou du moins, certains de ces dirigeants, se moquent complètement du concours Solenberg et que cette course n’est pour la compagnie qu’un prétexte afin de trouver quelque chose qui se cache en ville.
Le bruit d’une gifle retenti soudainement et nos héros se retrouvent face à Solenberg et Reeves. Reeves reconnait immédiatement Ugo, Blake et Betty et leur reproche l’état de sa fille. Puis vient le temps des explications et Everett comprend qu’il va finir par être le maire de rien du tout, Blake qu’il va perdre ses avoirs en ville, Ugo sa ferme… Bref, tout le monde pense un moment à achever le maire à coup de pieds.
Oubliant leur rivalité un moment, Solenberg et Everett se mettent d’accord. Le maire donne le code de son coffre à Robert’s hill et Everett et ses compagnons iront récupérer ce qu’il contient. Solenberg ne leur fait aucune confiance mais il sait que leurs intérêts sont aujourd’hui les mêmes et que personne d’autre en ville ne peut s’en occuper.
Mais Reeves ne l’entend pas de cette oreille, il s’en va au poste de télégraphe/journal/imprimerie et dicte un message très particulier. Il envoie des propositions de vente concernant tous ses avoirs en ville, tous ses investissements, ajoutant que la ville va bientôt être reliée par le rail et que l’affaire et donc très juteuse ! Effectuant ainsi un magistral délit d’initié, il se frotte les mains en sortant de chez limbermann (presse/imprimerie/nègre/télégraphe). Décidant ensuite de ne pas rester sur un tel succès, il embauche au pied levé cinq truands à qui il demande le scalp de Ugo. Si sa fille est folle, c’est tout de même de sa faute.
Un peu plus loin, au saloon, nos aventuriers discutent de la marche à suivre et des préparatifs du voyage. Todd Baxter, doyen de la famille Baxter, profite de leur présence pour leur proposer un marché. Il leur rendra service, en finançant la campagne d’Everett par exemple ou en appuyant Blake sur son poste, s’il lui ramène les cadavres des trois Mc COoys qui se sont enfuis du tribunal la semaine dernière.
La fête bat son plein dans le pré des Everett, musiciens, rubans et lanternes, tout a été fait pour ravir les convives. Everett profite d’ailleurs de l’occasion pour annoncer officiellement sa candidature à la mairie sous les vivats des Mc Coys. Betty, elle suit discrètement Arno Becker et son nouvel ami, le marshal Steed. Elle entend le marshal menacer ouvertement Becker et découvre une bien dérangeante information. Le CS marshal Ben Steed est là lui aussi pour l’or du perdant ! Lui et ses hommes, tous des repris de justice, ont pour but de profiter de leur affectation en ville pour voler le magot !
Malheureusement la fête finit mal et de manière précipitée. Joe Mc Coys, passablement aviné, vient de narguer une fois de trop les Baxter, il est copieusement passé à tabac et ne doit la vie sauve qu’à l’intervention in extrémis de Blake. Malheureusement, il finira sa vie lourdement handicapé mentalement et physiquement à cause de la raclée qu’il vient de subir.
Everett se rend chez Solenberg après l’incident et surprend une conversation entre le maire et son frère Reeves. Ce dernier, calèche à l’appui, ordonne à son frère de quitter la ville avec lui. L’essentiel a été fait selon lui et il est temps de fuir. Mais Solenberg refuse. Cette ville c’est toute sa vie, c’est l’occasion de prouver que leur mère se trompait et qu’il n’était pas plus stupide que son aîné. Reeves argumente en disant qu’il a une bande de trainards compétents pour s’occuper de l’affaire mais Solenberg annonce clairement qu’il a bien l’intention de les descendre un jour et qu’il ne leur fait pas confiance. Il veut que son frère dirige les opérations. Reeves repart, peu convaincu et furieux de voir qu’il va encore devoir aider son imbécile de frère.
Everett entraine Solenberg désormais seul à son cabinet de notaire. Il lui propose de signer immédiatement les papiers concernant l’héritage Winchester et de restituer l’armurerie à Solomon et Rico. Le papier ne sera valide que lorsque le maire sera en possession des documents concernant le concours Solenberg. Il donne la combinaison de son coffre à Everett et lui demande de revenir au plus vite avec les documents. Everett utilise alors ses pouvoirs pour obliger le maire à écraser son cigare sur sa propre main afin d’appuyer son argumentaire : Désormais la course à la mairie se fera dans les règles de l’art ou dans le sang, mais il n’y aura plus de juste milieu.
Betty, elle, profite de la nuit et de la diversion offerte par Everett pour aller visiter nuitamment la maison de Solenberg. Elle y découvre des documents comptables prouvant que la Dixies finance royalement la réélection de Solenberg. En sortant, elle traque Arno Becker et, lui mettant la main dessus, l’invite à révéler ce qu’il sait à propos des plans de Steed et de l’or du perdant. Visiblement, ce dernier est terrorisé par Steed et refuse de parler.
Le lendemain, Reeves refuse toujours d’aller salir ses vêtements dans la poussière pour les beaux yeux de son frère. Solenberg lui saute dessus pour lui expliquer la situation : Blake est un tueur notoire, Ugo est pire, Everett est un démon qui rêve de le tuer et Betty ne lui inspire pas la moindre confiance. Il n’a malheureusement que eux sur qui compter car les autres ne sont qu’un ramassis de paysans alcooliques sans la moindre compétence, de plus il n’a qu’un seul frère ! Il souhaite également voir ce petit groupe mourir en route ! Il donne alors la vraie combinaison du coffre à Reeves et lui confie le commandement de la troupe et la mission de ramener lui-même les documents.
Reeves exige alors que Solenberg prenne soin de sa fille en son absence. Le maire lui dit qu’elle est déjà chez lui sous la protection d’une quinzaine de gaillards. Reeves explique alors que deux suffiront et embarquent les autres sans son aventure en tant que ressources humaines. Bien sûr, les truands qui doivent régler son compte à Ugo sont de la partie…
Everett a fait de même et, se rendant au quartier chinois, recrute Sho, une brute stupide et Ti-Cho, un minuscule adepte du kung-fu pour l’escorter.
Une fois ces formalités réglées le groupe se met en route…. Enfin, pas tout le groupe. Betty ayant noté la diminution des effectifs de sécurité à la demeure Solenberg, décide d’aller y faire un tour. Elle y apprend, face à une Theresa qui ne remarque même pas sa présence, que l’or du perdant arrivera en ville avec les zeppelins Baxter.
A la fin de la journée, la troupe arrive à Robert’s Hill. Ils découvrent avec stupeur que la bourgade, perchée jadis au sommet d’une colline est maintenant dans une cuvette pleine d’une eau empestant le souffre. Tous les bâtiments sont engloutis jusqu’au premier étage. Les demeurent plus modestes sont, elles, totalement sous les eaux jaunâtres.
Reeves repère immédiatement deux hommes affairés autour d’un arbre un peu plus loin, il envoie des gaillards de sa troupe en cueillir un sans dommage et avec discrétion. Malheureusement, Reeves connait assez mal l’ouest et la rudesse de ses habitants. Aussi, c’est un homme passablement amoché que ses hommes ramènent et il se doute bien de ce qui est arrivé au second. Sans se faire prier, l’homme explique qu’il a été engagé avec une vingtaine d’autres par un certains Adolphe Templeton et qu’ils sont là pour piller les ruines de la ville. Reeves le relâche mais envoie un homme s’assurer qu’il n’ira pas plus loin que les premiers sous-bois.
Ugo, qui était parti capturer les deux hommes avec les brutes de Reeves est resté sur place. Il découvre Templeton en train de mener un groupe d’hommes. Ils sont en train de réparer une vieille barque et de construire un radeau. Ils semblent également avoir peur de l’eau.
Blake, Everett et les deux chiois sont allés de l’autre côté du lac d’eau nauséabonde. Everett ausculte le paysage et ressent la présente du râle démoniaque qu’il a déjà entendu auprès des cendres de Miss Pearl et de la machine à douleur de Templeton. Ils se mettent à construire un radeau mais sans hache, ils doivent utiliser de vieux outils trouvés sur place et le travail n’avance pas très vite. Sho, la grosse brut chinoise s’avance alors dans l’eau jusqu’à hauteur de genoux et prétend pouvoir atteindre la maison de Solenberg à la nage. A ce moment-là, une sorte d’immense serpent sans visage, le saisi et l’entraine dans les profondeurs du lac. Everett, Blake et Ti Cho redoublent alors d’efforts.
Reeves décident d’envoyer ses hommes attaquer le groupe qui lui fait concurrence. Les fermiers illettrés qu’il a recrutés s’enfoncent dans la forêt avec des techniques de camouflage absolument grotesques pour préparer leur embuscade. Voyant la situation et évaluant les délais, Reeves juge la situation désespérée et décide de rentrer immédiatement à New-York avec sa fille. Que son frère se débrouille !
A partir de là, Aniur, qui interprétait Reeves, jouera Pat, un des gaillards qui doit tuer Ugo et qui est maintenant parti préparer une pathétique embuscade, et Lemicromegas (Betty restée en ville) jouera Philibert, un fermier alcoolique, associé de Pat.
Ugo voit deux embarcations se diriger vers le centre de la ville engloutie et Templeton partir vers le sommet d’un monticule occupé par une grande cabane décrépite et gardée par deux hommes armés. Il décide de contourner ce qui va bientôt devenir un champ de bataille pour se rapprocher de cet endroit… D’autant plus qu’il croit discerner des volutes de fumée hurlantes s’échapper de la bâtisse.
Everett et Ti Cho embarque sur le maigre radeau et avance tant bien que mal sur les eaux inquiétantes. Rapidement, les choses viennent croquer leur embarcation. Elles semblent goûter le bois et menacent par leurs mouvements de les faire chavirer. Nos deux navigateurs défendent alors leur embarcation à coups de planche tout en essayant d’avancer au plus vite.
Blake est resté sur la rive et compte utiliser l’avantage offert par sa lunette en verre fantôme et ses qualités de tireur pour couvrir ses compagnons, ce qu’il fait avec un succès certain. Il élimine également tous les occupants de barque de Templeton alors qu’ils sont eux aussi en train d’affronter ces choses qui ressemblent peut-être à des lianes pourvues de mâchoires…
Les hommes de Reeves, dont Pat et Philibert tombent par surprise sur ceux de Templeton, la fusillade éclate et rapidement, les corps jonchent la couche d’humus qui recouvre la forêt et la fumée des armes masque tout espoir de visibilité, le combat se fait quasiment en aveugle. Philibert tire frénétiquement au hasard et parvient à placer quelques coups chanceux tandis que Pat contourne ses adversaires.
Everett et Ti Cho escaladent enfin le balcon des étages supérieurs de la maison de Solenberg. Pénétrant dans un salon, ils découvrent enfin que des hommes sont également sur place ! Ce sont ceux de Templeton qui les ont devancés mais dont ils ignoraient jusqu’alors l’existence. Everett leur jette un sort d’explosion mais trop faible pour vraiment les gêner. Les lianes frénétiques par contre, arrivent du rez-de-chaussée englouti et, passant par le grand escalier, saisissent et entrainent par le fond Everett, Ti Cho et quatre des hommes de Templeton. Heureusement pour eux, ces créatures sont mal organisées et tentent de faire passer tout ce monde en même temps par les petites fenêtres. Les six malheureux sont donc chahutés sous l’eau au milieu des meubles qui flottent.
Blake renforce sa position et vise les minuscules fenêtres de la maison situées à cent mètres de là. Il y voit deux hommes en train de s’affairer dans un bureau et tente en vain de les abattre.
Pat et Philibert abattent encore quelques hommes. Pat, utilisant deux armes, crible de balles ses adversaires et voit Philibert se jeter couteau à la main sur le dernier d’entre eux. Ils décident alors de délaisser la fin du combat pour retrouver la trace de Ugo…
Sous l’eau, Everett projette encore une explosion pour se libérer de l’emprise de la chose. C’est une aubaine pour trois des hommes de Templeton qui regagnent la surface pendant que le dernier est emporté sans espoir de retour. Ti Cho libère Everett avec sa hachette et le huckster lui permet de regagner la surface grâce à ses talents de nageur. Malheureusement, ils arrivent trop tard devant le coffre. Ce dernier a déjà été ouvert par les hommes de Templeton qui sont en train de partir avec ce qu’il contenait. Blake en abat quelques-uns malgré la distance qui les sépare mais ne peut les empêcher de fuir avec leur radeau. Everett, constatant la situation, décide de regagner la rive pour continuer l’affrontement sur le plancher des vaches.
Ugo lui, a préparé une diversion. Il a jeté son serpent dans un buisson proche des gardes, les a contournés et, tomahawk et sabre maudit à la main, s’apprête à se débarrasser de leur encombrante présence. Malheureusement, alors que tout se passe à merveille pour Ugo, Pat et Philibert arrivent en hurlant. Ugo parvient à abattre un des gars avec son sabre maudit mais se retrouve face à trois adversaires prêts à en découdre !
Pourtant, l’affrontement est de courte durée. La cabane tremble puis explose sous la force d’une machine prodigieuse. Templeton déploie son tout dernier engin. Il s’agit d’une locomotive tout à fait ordinaire mais dont les roues ont été remplacées par de gigantesques jambes mécaniques couvertes de vérins hydrauliques, de câbles et de rouages sinistres. Le terrible bipode, haut de 4m, enjambe les combattants et se dirige vers les hommes qui reviennent de la demeure Solenberg sur leur radeau, harcelés par les coups de dents des lianes affamées.
Ugo, terrorisé par les choses mécaniques depuis son combat avec l’automate, perd tous ses moyens ! Heureusement, c’est aussi le cas de Pat et Philibert qui fuient en tirant dans tous les sens. D’ailleurs Pat abat accidentellement et sans même s’en apercevoir son compagnon Philibert.
Ugo pourtant choqué en sans aucune compétence en explosif, décide d’allumer deux bâtons de dynamite et de les jeter en direction de la machine infernale. L’échec est cuisant et les charges explosent à quelques mètres de lui. Grièvement brûlé, Ugo est propulsé à terre.
A partir de cet instant, Lemicromégas jouera le personnage de TI CHO. Aniur quitte la partie vue l’heure tardive ainsi que Chauff. Les derniers personnages en course sont donc Blake, Ti Cho et Everett.
Les hommes de Templeton rejoignent le bord de la locomotive et l’engin accélère la cadence pour quitter cet endroit. Mais Blake ne l’entend pas de cette oreille. Lançant son cheval au triple galop, il saute par-dessus la carcasse brulé de UGO et se lance à la poursuite du bipode. Everett, sifflant son cheval fait de même, embarquant Ti Cho sur sa monture.
Commence alors une folle course poursuite dans la plaine. Blake manouuvre sa monture pour éviter les tirs de la gatling montée sur la machine tout en essayant d’abattre celui qui la manipule. Passant à pleine vitesse entre les jambes de l’engin et slalomant entre les rochers et les cactus, il tire sans relâche vers le haut de la locomotive ambulante.
Everett parvient à prendre le contrôle de l’esprit du pilote et l’oblige à faire d’improbables manoeuvres afin de faire tomber la machine. Ti Cho utilise son kung fu pour s’envoler littéralement et atteindre la locomotive juchée sur ses jambes d’acier. Il tue un premier homme avec son sabre. Everett lance une explosion dans les pattes de l’appareil qui finit par tomber. Les jambes se disloquent projetant dans les airs des pièces d’aciers de plusieurs tonnes que Blake évite de justesse. Malheureusement, la pente est raide et l’engin, lancé à pleine vitesse, continue de dévaler le terrain.
Ti Cho continue de se battre sur le pont de la locomotive folle quand l’inévitable se produit. Heurtant un obstacle, l’engin est projeter dans les airs et effectue plusieurs rotations avant d’enchainer sur des tonneaux qui finissent de le détruire et de l’immobiliser.
Ti Cho est grièvement blessé, comme tous les occupants de la machine. Il rampe pourtant vers un rescapé pour l’empêcher, d’un coup de sabre, de récupérer son arme avant de s’évanouir. Blake met pied à terre et achève tous ceux qui tentent de présenter une opposition.
Everett a trouvé Templeton, adosser contre la carcasse fumante de sa machine. Il sert une boîte dans ses bras en riant comme un damné… Everett prend le contrôle de son esprit pour éviter tout geste d’agression.
Templeton: J’ai appris l’existence de ces documents et j’ai donc recruté El Gato Negro pour qu’il me les ramène. Je comptais les utiliser pour obtenir des faveurs de Solenberg… Mais cette ordure de mexicain m’a doublé… Surement voulait-il plus que ce que je lui ai proposé.
De sa main ensanglantée, Templeton laisse tombée la boîte que ses hommes ont prise dans le coffre de Solenberg. Elle est vide et ne porte qu’une trace de peinture noire évoquant vaguement un chat.
Everett: Qu’espériez-vous obtenir pauvre fou !
Templeton: Les autorisations pour creuser sous la ville, creuser autant que je veux et partout. Creuser sans cesse.
Everett: Mais que voulez-vous trouver bon sang !
Alors qu’il est en train de mourir et dans un râle sanglant, Templeton lâche ses derniers mots.
Templeton: Je veux trouver Celui-qui-ne-dort-plus…
Pendant ce temps, au bord du lac qu’est devenu Robert’s Hill, le garde frappé par le sabre maudit de Ugo se relève sous la forme d’un zombie affamé. Il se dirige alors vers son bourreau et commence à le dévorer. Puis il est attiré par les sanglots de Pat, désormais totalement seul, la brute sanglote seule au bord de l’eau. En voyant arriver le cadavre qui peine à avancer tant il patauge dans ses propres viscères, Pat finit de perdre la raison. Il massacre la chose à l’aide d’un gros caillou et contemple à genou quelque chose qu’il semble être le seul à voir.
Quand Blake et Everett reviennent avec Ti Cho et ses blessures, ils découvrent un Ugo très mal en point et un Pat complètement fou. Ils choisissent d’inviter ce dernier à avancer dans l’eau pour le plus grand plaisir des lianes affamées.