« L’incident Templeton »

Toujours chez la vieille voyante nommée Agnès, nos héros se tiennent dans un premier temps éloignés de l’explosion. Pourtant Everett ne peut s’empêcher trop longtemps d’aller dénigrer les actions du maire en place et se retrouve donc au milieu des secours et des badauds. Rico et Blake viennent également donner un coup de main afin de sortir des décombres les blessés et les morts. Déjà quatre cadavres sont alignés dans la rue. Parmi eux se trouve le corps du juge Baxter en charge de l’affaire.

Ugo utilise ses compétences pour chercher la trace des trois fuyards et trouve rapidement une piste à l’arrière du tribunal. Les bougres ont reçu de l’aide et sont partis en direction des collines boisées qu’ils connaissent par coeur et qui regorgent de vieilles cabanes abandonnées. Il sera difficile et surtout long de les retrouver…

Rico profite de l’ambiance apocalyptique pour tenter d’abattre Solenberg. Il pense ainsi permettre un changement de maire et donc de notaire. Or, les deux fonctions n’ont rien à voir et tuer Solenberg ne changera rien à son problème d’héritage ! Dans la foule, le coup de feu déclenche un mouvement de panique et des tirs sont échangés blessant grièvement une femme dans l’assistance. Décidément, la stupidité de Rico est un bien lourd fardeau…

Peu de temps après l’incident, le groupe tombe sur une colonne de tentes de réfugiés venus de Robert’s hill, la commune voisine de Last chance valley. Ils apprennent de la bouche de l’un de ces malheureux que la ville a été attaquée et pillée par El Gato Negro. Rico, qui a travaillé un temps pour cette bande de malfrats sait pourtant que le gang a été décimé il y a plus d’un an et que de toute façon, il était incapable de saccager une commune comme Robert’s hill. La question se pose donc de savoir qui a repris le flambeau.

Solenberg, qui semble particulièrement préoccupé par la situation de Robert’s hill, profite de l’occasion pour présenter le CS marshal Ben Steed à Everett et ses amis. Officiellement, le marshal est sur place pour reprendre en main les forces de l’ordre de la ville et s’assurer du bon déroulement du concours Solenberg. Gâchette de renom, l’homme est venu avec son équipe dont un certain John Flynn dit « the butcher » que les aventuriers connaissent comme un tueur psychopathe qui n’a pas hésité à se trancher la main se libérer des menottes qui l’entravaient (voir saison une, épisodes trois et quatre). Quand Ugo interroge Steed à son sujet, ce dernier évoque un arrangement et le fait que Flynn a payé sa dette à la société…. Etrange, étant donné qu’il était condamné à mort…

Betty, elle, rencontre son chef appelé Walt. Ce dernier lui fait une surprenante révélation. Lui et Miss Pearl avait pour but de doubler la Dixies Railroad Company en volant l’or du perdant lors de la cérémonie finale du concours Solenberg. Ils pensaient faire le coup à trois en incluant Betty dans leur projet et, maintenant que Pearl est séchée comme une momie, Walt se propose de continuer avec Betty seule. Il lui demande de trouver des moyens de pression pour tenir les autorités en laisse et notamment ce Ben Steed, tout en s’assurant que le concours se déroule au mieux jusqu’au bout pour faire sortir l’or de sa cachette. Betty s’empresse d’accepter l’offre.

Walt profite de sa rencontre avec Solomone et Rico pour leur demander un service. Moyennant finance, il les charge de faire en sorte que Schkruger rencontre son nouveau patron dans de bonnes conditions. Personne ne sait qui est ce patron pour le moment si ce n’est qu’il possède une entreprise au Kansas et que ces intérêts sont gérés en ville par un certain Southwood.

Les deux étrangers trouvent donc Southwood et apprennent que ce mystérieux patron n’est autre que l’adjoint Blake. Rico prend les choses en main et organise la rencontre avec l’aide plus ou moins volontaire de Blake qui tente d’en faire autant…

Schkruger, qui paradait jusqu’à présent devant les journalistes et les curieux, explose en voyant son ancien esclave et lui promet le fouet mais Blake, avec calme, lui indique la table du saloon où l’attend son patron. Une fois Schkruger installé, Blake s’assoit face à lui et lui révèle la vérité : C’est lui son patron. L’allemand explose une nouvelle fois et, en plein crise de démence, doit être évacué en urgence du saloon.

Stacy « Iron Hand » Mc Coys croise pendant ce temps Everett et lui dit accepter de financer sa campagne à condition que la moitié des conseillers municipaux soient des Mc Coys. Everett accepte et se rend à la banque déposer son argent avec Ugo. Benett, le banquier, reçoit les deux notables comme il convient et stocke la somme. Les deux hommes s’assurent de la fiabilité de la banque et quittent les lieux.

Ugo se rend ensuite dans le cabinet des Mc Donalds pour menacer Schkruger. En effet, ce dernier n’avait pas été tendre avec son équipe lors de leur précédente rencontre (voir saison une, épisode neuf). Sur place, il retrouve Petite Plume dont l’état de santé s’aggrave. La pièce maudite qu’elle a touchée chez Southwood est en train de lui ronger le bras qui se couvre de nervures noires parcourant sa peau.

Stacy rencontre une nouvelle fois le groupe d’aventuriers et leur demande un bilan de ce qu’ils savent. Ils évoquent les cigares de Capell découvert chez Agnès et les caisses de matériel de forage Templeton sur le chantier de la Bayou Vermillon. Walt et Betty sont avec la vieille Mc Coys. Ils proposent à Ugo un coup de main pour acheminer ses bêtes et à Everett un nouveau coup de pouce pour sa carrière politique. En échange, Walt souhaite qu’ils aillent enquêter dans les usines Templeton pour comprendre ses connexions avec la Bayou Vermillon. Stacy profite aussi de l’occasion pour raconter avec nostalgie comment Agnès, alors jeune fille, a indiqué à Stewart Mc Coys, son mari, l’emplacement des filons d’argent et comment cette découverte leur a permis de bâtir Last Chance Valley.

Nos héros conviennent d’organiser la visite à la nuit tombée. En attendant, Blake va à l’office du shérif s’entretenir avec le CS marshal Steed. L’homme lui apprend être en ville à la demande du maire notamment pour enquêter sur lui compte tenu de son implication dans la disparition de Hank Mc Coys, dont le corps décapité a été retrouvé dans les bois, étant donné que Blake parlait de sa disparition alors même que personne n’en avait connaissance. Il a également l’intention d’aller fureter du côté des meurtres en série liés à son duel avec Lester Baxter (voir épisode un).

Rico et son oncle Solomone se rendent chez Capell afin d’obtenir un entretien privé. Au cours de cet échange, Capell leur avoue clairement avoir des relations avec la Baillou Vermillon qui, contre de menus services, comme l’attaque d’un convoi concurrent… finance sa campagne politique! Il se propose même d’utiliser nos deux Winchester, s’engage à construire une nouvelle église pour le révérend et à obtenir les autorisations nécessaires à la restitution de leur armurerie.

Enfin, le soir arrive. Nos aventuriers se retrouvent au saloon et Betty réveille la salle à l’aide du piano miteux de l’établissement. Une fois l’ambiance installée, ils peuvent discuter de leur projet sans craindre les oreilles indiscrètes. Everett rencontre un ouvrier de l’entreprise qui lui dit participer au chargement des marchandises mais que bizarrement il y a peu de personnes qui travaillent dans l’usine elle-même. Everett en est sûr ! C’est encore une histoire de zombies ! Il n’est pas tombé loin, le bougre, mais l’avenir lui destine un ennemi d’une toute autre nature.

Encore une fois, la discussion ne sert à rien et chacun part dans son coin faire ce qu’il a décidé. Le gag est inévitable. Rico, agile comme une brique, ne parvient pas à escalader une gouttière, Blake, charismatique comme une assiette de fayots froids, tente tristement de divertir les gardes à l’arrière du bâtiment, Ugo, solide comme un roc, se retrouve en altitude à crocheter des fenêtres à coup de poings, tandis que Betty, la seule personne ayant réellement des compétences de crochetage se retrouve… et bien nulle part, aucun des participants ne prettant attention à elle…

Mais reprenons… Everett et Ugo décident de passer par les fenêtres à l’étage, loin des gardes de l’entreprise situés à l’avant du bâtiment, qui viennent en plus de recevoir le soutien de l’adjoint Justin, et hors de portée des chiens et de leurs maîtres postés à l’arrière.

Rico, vaincu par sa gouttière, reste en arrière avec Solomon et Betty pour surveiller Blake qui essaie de détourner vainement l’attention des gardes dont les chiens ont flairé les mouvements de Ugo et Everett.

Passant par le toit voisin, les deux funambules atteignent les fenêtres et en fracture une. Mais à l’intérieur, replié sous la forme d’un cube, un automate vaguement humanoïde attendait ce signal. Relié à chaque fenêtre par un fil en cuivre connecté à sa poitrine, la machine vient donc de se réveillé et active les deux scies circulaires qui terminent ses bras articulés.

Blake éloignent les deux vigiles pendant que Betty se glisse jusqu’à la porte. Elle crochète celle-ci avec de grandes difficultés mais parvient à faire pivoter les vérins et les soupapes de l’étrange ouverture qu’elle referme immédiatement derrière elle une fois rentrée. Malheureusement, Rico, qui croyait profiter des talents de Betty, se glisse à sa suite et se retrouve face à une porte close. Bien sûr, les chiens repèrent sa présence et se jettent sur lui alors que leurs maîtres sortent les colts. Blake se retourne alors face à eux, les cribles de balles et, dans la même seconde, rengaine sa pétoire alors que les deux corps sans vie s’écrouent dans la ruelle.

A l’étage, un terrible corps à corps s’engage entre Ugo et la machine. Everett jette une explosion pour faire bonne mesure mais la chose est très résistante. Les blessures infligées sont terribles et rapidement, c’est un Ugo couverts de sang qui affronte un tas de ferraille dégoulinant d’huile et crachant des étincelles. Ne baissant pas les bras, Ugo travaille la machine au foie, enchainant les coups de tomahawk avec l’acharnement d’un boxeur. Sur un coup maladroit (fuuuuuumble !) la malédiction de Ugo déclenche une explosion de flamme (voir saison une) qui blesse Everett et transforme l’automate en silhouette fumante !

Pendant ce temps dans l’usine endormie, Betty découvre des cercueils de verre cerclés de rouages et de valves métalliques. A l’intérieur, dans un liquide bleuté, flotte le cadavre des Baxter retrouvés pendus pendant le lynchage des indiens (voir épisode un). Les cercueils sont face à des tapis roulant au-dessus desquels pendent des bras insectoïdes en acier qui manipule l’acier en fusion sur la chaîne pour le modeler, le refroidi et le stocker. Il semblerait que les choses dans les cercueils contrôlent toute cette mécanique et que, de leurs regards morts, elles suivent les pérégrinations de Betty. La confirmation arrive au moment où tous les bras mécaniques s’agitent frénétiquement dans sa direction.

A l’étage, Everett s’éloigne du combat, laissant Ugo dans son terrible face à face. Il se rend dans le bureau environnant et découvre le cadavre animé de Marlon Mc Coy enchainé au mur. Il semble garder une étrange machine posée sur une table.

Attirés par les coups de feu, les gardes situés à l’avant de l’établissement, se rendent à l’arrière. Solomone défend son neveu qui affronte deux chiens dans un terrible corps à corps. Il en abat un pendant que le second s’acharne sur le poncho de Rico.

Betty évite les gigantesques bras articulés dédiés au chargement pour atteindre les bureaux du Rez-de-chaussée. Elle voit un chinois prendre un paquet d’argent et quitter l’entreprise. L’homme qui lui a remis cette jolie liasse est le second de Templeton, il se prénomme Arthur White et en voyant Betty, il lâche l’arme qu’il avait sortie et se met immédiatement à table. Le chinois s’appelle Lu Chi Haw et Templeton le paie pour trouver un chaman indien hors pair. Betty l’assomme et trouve des documents stipulant que la Bayou Vermillon s’engage à réserver l’exclusivité de l’entretien de la ligne aux entreprises Templeton en cas de victoire et à lui reverser 5% de l’or du perdant en cas de défaite.

Dans la ruelle, Blake en finit avec le second chien au moment où l’adjoint Justin et les gardes arrivent à leur niveau. Aussitôt, ils font feu en direction de Rico, pensant que Blake est de leur côté. Dans leur dos, Solomone tire une balle dans la tête de Justin et attaque à la crosse le garde à ses côtés. Blake et Rico ouvrent le feu à leur tour finissant d’abattre les derniers vigiles. Déjà au loin, la voix du marshal Steed retentit, les renforts arrivent.

Prenant les documents, Betty quitte l’établissement par derrière. A l’étage, Ugo finit par vaincre la bête d’acier mais il est sévèrement touché. Everett s’approche de la drôle de machine composée de tuyaux de verre et de rouages étranges. Un braséro de roche fantôme l’alimente de même qu’un indien connecté à l’appareil par des électrodes. Le malheureux semble avoir été sévèrement torturé. Everett comprend que la machine infernale fonctionne à la douleur. Un clou posé perpendiculairement sur un disque de fer produit un son étrange. Everett reconnait immédiatement la voix sépulcrale qu’il avait entendue devant la dépouille de miss Pearl (voir épisode un). Templeton semble donc écouter avec l’engin cette voix étrange venue d’on ne sait où.

Ugo et Everett tentent ensuite de quitter les lieux par là où ils sont arrivés mais leur état de santé ne leur permet pas d’aller bien loin. Ils s’écrasent dans la rue en contre bas et Everett doit tirer de toutes ses forces un Ugo inconscient vers le couvert des rues sombres de la ville.

Sur place, l’affaire se règle entre Templeton et Steed sous les remarques étranges de Blake. Toujours aussi charismatique, il a du mal à jouer la comédie.

Le lendemain, nos héros décident de régler quelques affaires en cours. Blake se rend donc chez Southwood pour parler de la pièce maudite. Des informations lui seraient utiles puisqu’il semblerait que le coffre qu’il cherche pour les Mc Coys contienne les mêmes pièces. Le libraire avoue rapidement posséder cette pièce et les mises en garde de Blake finissent par le convaincre de lui montrer l’objet et de lui raconter son histoire. Southwood lui explique donc qu’il l’a trouvée petit dans les collines environnantes et qu’en la touchant, sa main puis son bras se sont couverts de nervures noires et qu’il a souffert le martyr pendant cinq semaines avant que l’effet ne s’estompe de lui-même. Il lui explique également qu’il est possible de la manipuler sans problème en utilisant une pince par exemple.

Pendant ce temps, Les autres expliquent leurs découvertes à Walt. Le représentant de la Dixies semble satisfait et leur propose de continuer leur enquête en se dirigeant vers le chinois nommé Lu Chi Haw. Betty, allant se resservir au comptoir, a le regard attiré par une main qui joue négligemment avec une des pièces maudites et ce sans aucun protection ! Intriguée, elle met plusieurs seconde à se rendre compte que cette main appartient à un indien vêtu comme un blanc et qu’elle est entièrement noire ! Tombant de son tabouret, elle est surprise de voir l’indien lui proposer son aide dans un anglais parfait. Il comprend alors que Betty a déjà croisé la route d’un indien aux bras noirs et lui sourit aimablement. Le patriarche des Baxter entre alors dans l’établissement, tape sur l’épaule de l’indien en se présentant comme celui qui vient de le recruter. Les deux hommes saluent l’assistance et s’en vont.

Southwood est ensuite « invité » à conduire le groupe vers l’endroit où il a trouvé autrefois la pièce et tout le monde se met en route. Enfin, pas tout le monde. Ugo reste à l’hôpital avec un Schkruger hilare de le voir dans cet état et Solomone part se recueillie sur la tombe de sa soeur.

Une fois sur place, ils découvrent de vieilles statues précolombiennes érodées par le temps et surtout un homme sinistre en train de parler avec Agnès la gitane. Rico et Blake s’approchent assez pour entendre et, grâce à sa longue vue, ce dernier jouit même d’une vue très claire de la scène. Un dialogue s’installe alors entre les deux individus qui contemplent la ville s’étendant dans la vallée.

• C’est cela qu’Elle avait imaginé ? commence Agnès.
• Je suis sûr que oui. Répond l’homme à l’allure sinistre.
• Je ne suis pas sûre des raisons pour lesquelles j’ai lancé la création de cette ville.
• Tu l’as fait parce qu’Elle te l’a demandé.
• Ça me fait peur.
• Je sais. Mais tu n’as pas à t’inquiéter, ajoute l’homme, je m’occupe de tout.
• Vous aussi vous me faites peur.
• Je sais.

Puis sans un mot de plus, Agnès retourne vers la ville. L’homme sinistre, lui, semble vouloir prendre le chemin du sommet de la colline mais, avant de se mettre en route, il prend le temps de se retourner pour regarder Blake droit dans la lentille de sa lunette. L’adjoint du shérif aperçoit alors le visage terme et mutilé de Japer Stone.